Je viens enfin de lire ce grand classique du génie logiciel. J’allais vous faire une petite fiche de lecture mais je m’aperçois qu’une grande partie de ce que j’aurais pu écrire est déjà dans wikipédia: lisez donc le mythe du mois homme sur wikipédia.
Un petit rappel quand même, la loi de Brooks:
Ajouter des ressources humaines à un projet en retard sur les prévisions ne fait qu’accentuer ce retard
Cette loi qui peut sembler contre intuitive est parfaitement exacte et ce livre l’a démontré et expliqué très clairement il y a plus de 30 ans. Alors pourquoi autant de gros projets continuent ils à se planter pour les raisons qui sont décrites dans cet ouvrage et dans d’autres? Alors si vous êtes chef de projet pitié lisez cet ouvrage! Les petits gars en dessous ils en ont marre de ramer parce que l’organisation n’est pas à la hauteur. Une des expressions favorite dans le milieu du développement informatique est sans doute: “ne pas réinventer la roue” et si on essayait aussi d’arrêter de reproduire les bugs notamment dans le domaine de l’organisation?
La version du mythical month que j’ai entre les mains est celle du 20eme anniversaire, elle a été mise à jour il y 10 ans… Dans ces nouvelles pages on trouve un pointeur vers PeopleWare: Productive Projects and Teams. Je ne l’ais pas lu mais il est sur la reading list. Ce livre développe l’idée selon laquelle le plus gros problème du génie logiciel n’est pas technique mais sociologique +1. On y trouve aussi des recommandations pleines de bon sens:
Le rôle du manager n’est pas de faire travailler son équipe, mais de faire en sorte qu’il soit possible à son équipe de travailler.
J’ai toujours appliqué ce principe quand j’étais chef de projet et ça m’a plutôt réussi.
Update 12/05/06:
Si un jour vous vous retrouvez face à un manager qui ne veut pas comprendre qu’ajouter des ressources à un projet en retard est contre productif, utilisez la technique du big book: Dites lui qu’il est très urgent qu’il lise le “mythe du mois homme” et offrez lui plusieurs copies de l’ouvrage en lui disant que c’est pour qu’il puisse le lire plus vite.